La Nécropole de Péré
Ce site archéologique exceptionnel se situe au sein d’un domaine privé boisé de notre commune.
Cette nécropole est composée d’un petit monument de forme circulaire et de deux grands tumuli allongés.
Non accessible au public en dehors des quelques visites organisées lors d’événements particuliers comme les journées du Patrimoine, ce monument mégalithique est l’un des plus grands édifices de ce type en Europe.
A quelques lieux du centre-bourg de Prissé-la-Charrière, au Nord-Ouest de la commune, le tumulus C, le plus grand des tumuli allongés de Péré, long de 115 mètres et large de 20, est un ensemble funéraire inviolé depuis plus de 6.000 ans.
Ce tumulus long composé de trois structures mégalithiques principales, a été édifié à des époques différentes, par les premiers agriculteurs et éleveurs de l’Humanité. Ses bâtisseurs ingénieux ont certainement voulu démontrer leur puissance, leur génie et leur respect pour leurs morts.
Cette nécropole néolithique a été construite en pierre sèche et en terre.
A l’intérieur d’une des chambres funéraires mégalithiques du site, ont été trouvés six squelettes datés de 4450 à 4400 av. J.-C.
Le tumulus C comprend également plusieurs sépultures individuelles en dehors des chambres funéraires.
Le site a été occupé sur environ quatre siècles.
Le tumulus C a été classé au titre des monuments historiques en 1993.
L’église Saint-Etienne
Malgré toutes les vicissitudes de l’histoire, l’église de Saint-Etienne-la-Cigogne conserve une grande partie de la construction romane. Elle a été classée au titre des monuments historiques le 21 février 1914.
Construite au 12ème siècle par les moines bénédictins du prieuré de Doeuil, l’église Saint-Etienne comporte une nef voûtée en berceau et sans bas-côtés. Une partie de ses voûtes a été reconstruite en 1935.
Son abside en hémicycle est également voûtée en berceau. Les faisceaux de colonnes, les cinq arcatures du chevet percé de trois fenêtres, ses chapiteaux et ses corniches sculptées de têtes humaines font songer aux décors de l’église d’Aulnay-de-Saintonge.
Coté Nord, un contrefort massif renferme un ossuaire.
Extérieurement, ses fenêtres à triple arcades sont entourées d’un cordon de pointes de diamant. Elles sont dépourvues de colonnettes mais leurs colonnes contreforts sont séparés par de grands arcs de décharge.
Sa corniche a conservé ses modillons anciens et son clocher mur au pignon triangulaire est percé de trois fenêtres.
L’histoire de l’église de Saint-Etienne est marquée par les guerres de religion. En 1569, elle fût partiellement détruite par les protestants. Des quatre travées et du clocher, ne subsistèrent que deux travées et le cœur. On reconstruisit alors une façade surmontée d’un clocher à arcades.
L’église eu aussi beaucoup à souffrir du vandalisme révolutionnaire.
Au lendemain de la révolution, elle fût laissée à l’abandon plusieurs années servant d’abri aux animaux et aux oiseaux nocturnes. Au début du 19ème siècle, elle servit de grange et de remise.
Après son rachat le 12 mai 1821 par la commune de Saint-Etienne-la-Cigogne, l’autorité préfectorale imposa à la commune de Saint-Martin-d’Augé (connue aujourd’hui sous le nom de Boisserolles) d’inscrire à son budget une somme équivalente aux 3/7ème de la dépense nécessaire à l’achat de l’église et aux réparations à y effectuer.
D’importantes réparations eurent lieu dans les années suivantes et l’église fut rendue au culte à la fin de l’année 1828.
L’église Notre-Dame de Belleville
En dépit de multiples transformations, l’église Notre-Dame, très endommagée au 16ème siècle au cours des guerres de religion, conserve quelques vestiges de l’époque romane.
Entre le chœur et la nef dont la longueur a été sensiblement réduite, deux piliers massifs formés de colonnes engagés se font face. Leurs ressauts supportent l’arc triomphal.
Dans le chœur, terminé par un mur plat, de gros contreforts dont les colonnettes arrondissent les angles, s’ouvrent deux élégantes fenêtres du 14ème siècle. Le chœur a été doté d’une voûte vers 1900.
La nef est actuellement charpentée à la suite de travaux entrepris dans la seconde partie du siècle dernier.
La façade Ouest du 20ème siècle est surmontée d’un clocher arcade à deux niches, reconstruit en 1866.
Tout comme l’église Saint-Etienne, Notre-Dame de Belleville fut saccagée en 1793 par un groupe d’iconoclastes qui en brisèrent les statuts et en détruisirent le mobilier.
L’église Notre-Dame a été inscrite aux monuments historiques en 1927.
Sources bibliographiques Notes historiques sur le canton de Beauvoir-sur-Niort – Henri DEMELLIER – 1921 Histoire des communes des Deux-Sèvres – Le Pays Niortais – Maurice POIGNAT -1989